Orateur(s)
Prof. Bernard Rentier, Recteur Honoraire, ULg

De quoi je me mêle ? Mais que vient faire l’Université dans l’effort de redéploiement économique et social ?

    Résumé

    Bernard Rentier, Recteur Honoraire de l'Université de Liège, était l'orateur invité du Collège Belgique dans le cadre des cours-conférences organisés à Liège, en collaboration avec l'Académie Royale de Belgique et LIEGE CREATIVE.

     

    Au cours de son exposé, celui qui fut à la tête de l'Université de Liège pendant près de 10 ans, a partagé son point de vue sur l'importance de la recherche dans toutes ses dimensions. Insistant notamment sur la nécessité ( voire l'urgence ) de maintenir une recherche fondamentale de qualité, il a rappelé que celle-ci assure les développements de demain. "Comprendre en amont, pour résoudre en aval", telle est la vision de la recherche qu'a partagé Bernard Rentier, devant un large parterre de participants.

     

    Il nous aura livré une belle vision d'une Université qui joue le jeu, au côté des acteurs économiques, pour le développement de sa région. Citant notamment les projets VERDIR et Reverse Metallurgy et rendant compte, chiffre à l'appui, de la création des entreprises dont l'Université de Liège peut se prévaloir depuis plus de 30 ans.

     

    Si le ton donné à la conférence fut convivial, les messages politiques et de mise en garde ne furent néanmoins pas absents. Surtout, évidemment, lorsqu'il fut question des financements de la recherche et des chercheurs.

     

    La présentation de Bernard Rentier est accessible sur notre site et, de façon très cohérente avec ses propos, sur ORBI, le répertoire open access de l'Université de Liège, un outil développé sous son impulsion dynamique pour soutenir un libre accès à l'information.

     

    Le débat sur l'implication de l'Université dans l'activité économique de sa région ne date pas d'hier. Cette implication a même aujourd'hui acquis droit de cité en raison de plusieurs facteurs, positifs et négatifs.

    Toutefois, aujourd'hui, ce volet de l'activité universitaire a pris une telle prépondérance que d'aucuns commencent à s'interroger sur l'ampleur du phénomène et à se demander si un rééquilibrage ne s'avère pas indispensable...

    Par ses recherches fondamentales, l'université apporte un renouveau d'idées, de concepts et de méthodes.

    Pour autant qu'un mécanisme prévoie un juste retour de moyens aux concepteurs et qu'un processus de conversion des avancées fondamentales et de développement vers l'application soit mis en place, le chercheur universitaire devrait se consacrer très largement à sa recherche de base. Un financement public suffisant permettrait cette focalisation et, partant, une meilleure efficacité. A défaut, le chercheur consacre une partie croissante de son temps à des développements d'applications qui le distraient de sa mission première et celle-ci en pâtit, concourant ainsi à ralentir le processus général d'innovation.

    Certes, il faut sortir le chercheur fondamentaliste de sa bulle (ou "tour d'ivoire") et il importe qu'il comprenne l'ensemble des rouages auxquels conduit son travail, mais il doit se focaliser sur l'amont plus que sur l'aval, sans quoi on verra se tarir la source de l'innovation (dont chacun s'accorde à dire qu'elle est génératrice de progrès). Certains ont une vocation plus appliquée et conviennent mieux pour les processus inventifs. Il est rare qu'une réelle sélection en vue de chacun de ces rôles soit assurée. Et, en général, la pénurie de moyens entraîne une usurpation des rôles.

    Quelles peuvent être aujourd'hui les perspectives pour un repositionnement plus performant ?


    Entrée libre.  Réservation souhaitée.

    !! Le cours-conférence se déroulera au Théâtre de Liège (Place du 20-Août 16 | B-4000 Liège).