Orateur(s)
Olivier TALON, R&D Scientist, Unité Impact Environnemental, Materia Nova, Sophie DROSPIT, Materia Nova, Angélique LEONARD, Professeur, ULg - Génie Chimique et Sandra BELBOOM, ULg-Génie Chimique

Les bioplastiques dans l’emballage : green washing ou green thinking ?

    Résumé
    Ce midi à LIEGE CREATIVE, nous réunissions les compétences du Centre de recherches MATERIA NOVA, pôle d'excellence dédié aux matériaux, et du Laboratoire de Génie Chimique de l'ULg pour aborder la problématique des bioplastiques et plus particulièrement leur impact environnemental.

    Après avoir présenté les bioplastiques, initialement définis sur base de leur propriété biodégradable mais aujourd'hui définis pour leur origine biosourcée, Sophie Dropsit (Chercheuse, Materia Nova) a fait un rapide tour d'horizon des différentes familles de bioplastiques ainsi que des différentes applications en matière d'emballage (principal secteur d'utilisation).  Soulignons que "Biosourcé" n'est pas à confondre avec "Biodégradable". On pourrait penser que les bioplastiques présentent tous les avantages, mais qu'en est-il en réalité ? Et peut-t-on considérer que ces bioplastiques sont vraiment verts ? C'est à cette question qu'Olivier Talon (coordinateur de l'Unité Impact Environnement, Materia Nova) a apporté des éléments de réponses en attirant notre attention sur l'aspect communicationnel, régulièrement associé à cette problématique et … souvent trompeur. Exemples à l'appui, il nous a démontré que, si communiquer à ce sujet était complexe, il s'agissait, à tout le moins de faire preuve d'un maximum de clarté et d'être au maximum irréprochable. Sous peine de tomber dans le green washing.

    L'analyse du Cycle de Vie (ACV) est utile pour mesurer et objectiver l'impact environnemental d'un produit.  L'ACV est l'étude des aspects environnementaux et des impacts potentiels tout au long de la vie d'un produit (de l'acquisition de la matière première à sa production, son utilisation et sa destruction). Angélique Léonard (Professeur, ULg - Génie chimique) nous a présenté les différentes étapes d'une telle analyse ainsi que les résultats qu'elle peut offrir et l'utilisation que l'on peut ensuite en faire au niveau de la communication. Sandra Belboom (Docteur et Assistante en Génie chimique) a ensuite illustré ces propos avec un cas concret d'analyse du cycle de vie issu de sa propre thèse de doctorat. Nous retiendrons notamment que l'ACV est un outil de choix pour déterminer l'impact environnemental d'un bioplastique mais qu'il s'agit de le manipuler avec précaution.


    Vous retrouverez, ci-dessous, les présentations détaillées des orateurs.

    Plus d'infos sur le Laboratoire de Génie Chimique / LGC - Procédés et développement durable : http://www.chimapp.ulg.ac.be/

    Plus d'infos sur le Centre de recherches Materia Nova :http://www.materia-nova.com/

    Les bioplastiques dans l’emballage : green washing ou green thinking ? par Sophie Dropsit et Olivier Talon | Liege Creative, 12.12.13 from LIEGE CREATIVE
    Les bioplastiques dans l’emballage : green washing ou green thinking ? par Angélique Leonard et Sandra Belboom | Liege Creative, 12.12.13 from LIEGE CREATIVE
    L’image des matières plastiques, notamment dans le domaine de l’emballage, est devenue au cours des dernières années de plus en plus désastreuse.  Leurs conséquences sur l’environnement ou la santé sont pointées du doigt dans les médias.  Bien souvent, le recours aux alternatives issues de ressources renouvelables comme les bioplastiques est présenté comme une solution presque magique à la plupart des problèmes environnementaux dont sont accusés les plastiques.  Si l’hypothèse semble séduisante, il convient de se demander dans quelle mesure les bioplastiques constituent effectivement une réponse pertinente, et si certains des bénéfices présentés ne risquent pas d’être contrebalancés par des déplacements d’impact.
     
    On s’attachera au cours de cette conférence à montrer, à travers des exemples concrets liés au domaine de l’emballage, en quoi les bioplastiques peuvent être considérés comme une solution pour certaines questions environnementales, en quoi ils peuvent encore être perfectibles, et comment la méthodologie de l’analyse en cycle de vie permet d’apporter des éléments de quantification des réponses à ces questions.